top of page
facebook.png

LES CIGALES ET LA FOURMI

claudinelussier185




Je suis arrivée à Medellin, en Colombie, la semaine dernière.

J'aime cette ville comme pas une !

Je l'avais déjà visitée, il y a presque qu'un an jour pour jour, et je me souviens avoir fait une publication qui disait quelque chose comme : " J'adore cette ville, je pourrais y vivre !"

C'est toujours d'actualité et c'est ce que je ferai pour les prochaines semaines : vivre à Medellin.

Je n'avais pas pris le temps, depuis mon arrivée, de sortir et de profiter du printemps éternel qu'elle propose.

C'est janvier et le "travel revenge" est à son apogé !

En une semaine, tout ce que j'avais fait, c'était des aller-retour entre le frigo, la douche, le lit et la table de cuisine qui me sert de bureau, de mon AirBnB.

En fin de journée, hier, je me suis dit qu'il fallait que je remédie à ça.

J'ai fermé mon ordinateur à 18h et je suis allée me balader.

J'habite le quartier El Poblado.

Si tu viens, éventuellement, à Medellin, c'est là que tu veux loger.

El Poblado, c'est le "Boucherville" de Medellin.

C'est un quartier plutôt bourgeois, animé et sécuritaire.

Vers 18h, je m'installe sur une terrasse.

On vient me voir une dizaine de minutes après mon arrivée.

Je commande un verre de vin qui arrive 15 minutes plus tard.

J'ai faim.

Je fais signe au serveur que je suis prête à commander.

Il vient me voir une dizaine de minutes plus tard.

Je passe ma commande en prenant soin de demander un deuxième verre de vin, en même temps, sinon il va arrivé après que j'aie fini de manger.

J'attends tout en profitant du cadre incroyable de l'endroit où je me trouve.

Je savoure l'instant présent.

Medellin elle est verte et luxuriante.

Je crois que mon repas m'a été servi vers 20h30.

C'est comme ça, les pays chauds.

Il ne faut pas être pressé.

Vous excuserez, ici, le stéréotype, mais les latinos, la rapidité, ça ne fait pas partie de leur ADN.

Je ne t'apprends rien en te disant que le climat a un impact direct sur l'attitude et le mode de vie des peuples.

Les pays qui n'ont pas 4 saisons distinctes et qui, particulièrement, ne connaissent pas l'hiver, sont dotés d'une désinvolture qui, je dois l'admettre, m'irritait au plus au point il y a quelques années, mais que j'ai apprivoisé avec le temps.

Je ne saurais dire s'il s'agit d'un manque total de proactivité ou si c'est une grande sagesse; une capacité inée et génétique à vivre l'instant présent.

Je vais généralisé, mais ces gens là, en on rien à foutre de demain et pourtant, ils semblent vouloir toujours tout y remettre .

Aujourd'hui a été créé pour s'amuser.

Demain, peut-être, pour travailler...

C'est le royaume de la procrastination.

Ça me fait penser à la fable De La Fontaine, La Cigale Et La Fourmi :

La Cigale, ayant chanté

Tout l'été

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue

Mais Jean n'avait, de toute évidence, jamais visité les pays tropicaux. S'il l'avait fait, ça se lirait plutôt comme suit :

La cigale ayant chanté

Tout l'été

Ne se trouva jamais fort dépourvue

Puisque la bise ne vint fucking jamais

Chante cigale, et danse !

Demain sera identique à hier !

À la Fin de l'histoire, la cigale, plutôt que de quémander quelques grains à la fourmi, s'en ferait offrir par celle-ci.

Combien de moucherons pour un cours de Salsa ?

Teach me your moves, bitch !

Je me sens comme une fourmi dans un champ de cigales.

Même si j'apprécie les entendre chanter, les voir danser et que je m'efforce à en tirer la leçon qu'il se doit, je sais que je ne serai jamais capable d'adopter leur désinvolture.

Je serai toujours une fourmi.

Je refuse de laisser mon destin entièrement aux mains...du destin !

Je serai toujours une fourmi puisque peu importe où je me trouve dans le monde, je sais qu'en Novembre, tout au Nord, à l'endroit que j'appelle chez-moi, la bise se présentera. On est comme ça, les nordiques ; naturellement programmés à penser à ce qui viendra demain et utiliser aujourd'hui pour le rendre meilleur.

C'est bien connu, nous, Nord-Américains, vivons beaucoup trop dans le futur.

Eux, peut-être un peu trop "uniquement" dans le présent.

Ils crèvent avec des rêves plein la tête, jamais atteints.

Mais ils ont chanté et dansé, toute une vie durant.

J'ai envie , parfois, de leur dire " OK , can we meet, somewhere, in the middle ? You hurry up a bit and I will slow down.Deal ? "

Nahhh...

Ils refusent ardemment d'être contaminés par le stress des "gringos" et c'est tout à leur honneur.

Il serait, de toute manière, totalement obtus de penser que notre mode de vie à quoi que ce soit de supérieur ou de meilleur que le leur.

Avec eux, tout peut attendre et rien n'est jamais grave.

Est-ce que c'est si mal, au fond ?

Tant que ce n'est pas le mantra de leurs médecins...

En photos, verte Medellin

0 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page