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CHOW KIT MARKET

claudinelussier185


Après une bonne mâtiné de sommeil, je décide que j’ai envie de sortir.

Le Chow Kit Market est un des endroits à ne pas manquer à Kuala Lumpur.

Il s’agit d’un immense marché public qui s’étale sur plusieurs kilomètres.

On dit de ce marché qu’il est le meilleur endroit de la capitale pour s’immerger dans la culture malaisienne.


Farid, constatant mes difficultés à me trouver des taxis, m’avait fait télécharger une application, « Grab », un genre d’Uber, un peu plus tôt cette semaine.

J’utilise donc cet outil pour m’appeler un conducteur vers le Market. Il y a un bon 30 minutes d’attente avant d’obtenir une voiture…je patiente.


Une fois en route, le conducteur me mentionne que le trafic est plus dense qu’à la normale et que le trajet prendra 20 minutes plutôt que les 10 habituelles.

Il m’indique qu’il y a un grand rassemblement à la prière aujourd’hui et qu’il me sera probablement complexe d’obtenir un « lift » pour le retour.


Baon…ok…je trouverai bien un moyen…


Je déambule dans le Chow Kit durant des heures. Les odeurs, les saveurs, les tissus, les couleurs…cet endroit est fabuleux et stimule tous les sens !


À 18H, il commence à se faire tard, le ciel est orageux et le soleil va bientôt se coucher…Il est temps de rentrer.


J’utilise l’application pour appeler un chauffeur mais le message « No drivers available, please try later » m'apparaît à répétition.

À l’entrée du marché, il y a un grand « stand » à taxi. Une dizaine de chauffeurs y sont bien installés sur des tables et ils attendent que des clients se présentent.

Clairement, ils n’ont rien à faire.

Ils vont bien m’embarquer, que je me dis…(ah ! cette belle naïveté et ce grand optimisme, que je détiens !)

J’arrive près d’eux et je leur donne l’adresse de mon appartement. Les chauffeurs cessent de discuter, me regardent de haut en bas et me font tous un hochement de tête, de gauche à droite. « No. We dont go there. »


 Je sais très bien que ce n’est pas parce qu'ils ne vont pas là…c’est parce qu'ils ne veulent pas m’embarquer, moi. (Je ne comprends toujours pas pourquoi !?!)


Je quitte le stand à taxi, je m’installe dans les marches extérieures d’un pawn shop et j’essaie, durant l’heure suivante, d’obtenir un chauffeur sur « Grab ».

Échec lamentable.


Le soleil se couche.

Je suis à 2h à pied et 1000 chances de me faire frapper par un char, de mon appartement. La station de métro la plus proche est à 15 minutes de marche d’ici, puis 3 transferts de ligne, puis un autre 15 minutes de marche de mon immeuble.

Si je n’étais pas seule, ce ne serait pas problématique, mais en ce moment, ce n'est pas une bonne option.


Qu’est-ce qu’une femme Nord-Américaine peut faire dans pareille situation ? Tristement, utiliser la seule chose qui est capable de faire changer les principes et convictions de n’importe quel homme qui n’en a pas : l’argent.


Je retourne au stand à taxi, je me mets en plein milieu, j'enlève mon masque et je crie très fort : « Je donne 30 Ringgit à celui qui me conduit à mon appartement. »


Pour moi, c’est environ 7$. Pour eux, 3 fois le prix habituel de la course.


15 minutes plus tard, j’étais à mon appartement.


Je ne te raconte pas, tout le contrôle, des moindres particules de mon corps, que ça m’a pris, pour ne pas me lever les bras, bien haut, et afficher un doigt d’honneur sur chacune de mes mains, en direction des conducteurs de taxi, juste avant de fermer la portière du véhicule de celui qui a accepté de me reconduire.

J’ai clairement un 10/10 en gestion d’émotions, aujourd’hui. Qu’on me mette une tite étoile sur ma feuille de route, Merci!

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