Dans la nuit du 10 au 11 septembre 1973, une junte militaire chilienne, dirigée principalement par Augusto Pinochet, opère un coup d'État et renverse le gouvernement du parti socialiste en place.
Dans la semaine qui suit, plusieurs camps de concentration sont organisés à la hâte. Ce sera le début de 17 années de terreur et de dictature pour le Chili.
La première ville à être prise d'assaut est Valparaiso, deuxième plus grande ville du pays et principale porte d'entrée dû à son port. Valparaiso est le lieu de résidence de plusieurs artistes de gauche ; écrivains, cinéastes, peintres, musiciens...
La plupart sont sauvagement assassinés en pleine rue, servant d'exemple.
Certains réussissent à s'exiler dans la nuit tandis que d'autres, moins populaires à l'époque, sont envoyés dans la prison de Valparaiso ( Valpo Carcel) qui se situe dans la Cerro Carcel ( littéralement, colline de la prison).
Cerro Carcel est la seule colline de la ville qui n'est pas desservie par un téléphérique.
On y retrouve, au sommet, l'ancienne prison de la ville qui fût le théâtre de plusieurs horreurs indescriptibles sous le régime Pinochet.
Je t'épargne, ici, les détails, c'est à glacer le sang.
En 2010, le maire de la ville décide de transformer l'ancienne prison ( qui a fermé ses portes à l'effondrement de la dictature) en parc commémoratif.
Aujourd'hui appelé Parc Ex-Carcel, plusieurs familles s'y réunissent le week-end pour profiter de la vue panoramique et des nouvelles installations.
Un seul bâtiment de l'ancienne prison a été conservé et on peut y voir une exposition permanente sur les années Pinochet. Une partie du "mur des tortures" a également été préservée ; un immense jardin communautaire pousse maintenant à ses pieds.
Si tu y vas sans être informé de l'histoire et des horreurs qui s'y sont produites, j'imagine que ça pourrait te sembler être un beau parc.
Personnellement, j'avais fait plusieurs lectures et j'ai vraiment " pogné un deux minutes" en entrant dans le parc.
Je n'y suis pas restée très longtemps .
***Durant les années du régime Pinochet, on estime qu'il y aurait eu 3 200 morts politiques et plus de 40 000 personnes auraient été torturées.
Pendant l’ensemble de la période, on dit que des centaines de milliers de livres furent confisqués et brûlés dans les rues. Tout ce qui était littérature de gauche était strictement interdit et en posséder était passible de la peine de mort.***
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